BIENVENUE SUR CRIMSON PEAK. We're beautiful like diamonds in the sky, eye to eye, so alive + Sybil 1385438532

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We're beautiful like diamonds in the sky, eye to eye, so alive + Sybil

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MessageSujet: We're beautiful like diamonds in the sky, eye to eye, so alive + Sybil We're beautiful like diamonds in the sky, eye to eye, so alive + Sybil EmptyMar 1 Mar - 19:19

We're beautiful like diamonds in the sky, eye to eye, so alive ✻✻✻ Je prends une inspiration. Inspiration. Impossible. Je souris. Ca, je peux encore le faire. Même si je suis morte. Je soupire. Je quitte la tombe sur laquelle je suis assise et me retourne. Je baisse les yeux, et regarde le nom gravé. Un nom. Pas le mien. Un autre. Quelqu'un qui a eut la chance d'être aimée, correctement, pour être enterrée. Dignement. Moi, on m'avait poussé à quiter ma famille, pour vivre le parfait amour, pour être heureuse. Et à peine la bague au doigt, on me l'avait ôté. On m'avait tué, enterré comme on enterre les souvenirs. On m'avait laissé là. Sans aucune considération pour ma personne. Et mon père. Il devait encore être là-bas, dans notre grande maison, à pleurer mon départ. Sans savoir que je ne reviendrai jamais. Car j'étais morte, et condamnée à porter douloureusement ce tein blafard. Je n'avais pas enlevé ma robe. Je n'avais pas essayé. J'étais la mariée cadavérique. On pouvait voir ma côte, d'os blancs et immaculés. Ma robe était déchirée. Ma peau, décharnée. J'étais horrible à voir, et pourtant, on pouvait encore distinguer mes traits d'avant. Ceux de quand je respirais encore la joie de vivre. La santé. Je fermais les yeux, quelques instants. Mes doigts se promenèrent sur le sommet des tombes, laissant un tracé sombre, sans poussière. J'apportais mon doigt à mes lèvres et soufflais. C'était ainsi que j'avais disparu. En un rien de temps. Sans crier garde. Je n'avais pas eut le temps de me défendre, d'éviter le coup. J'étais juste... Morte. Je passais ma main dans mes cheveux. J'étais surprise d'en avoir encore. J'avais peur qu'il tombe. Je ne voulais pas. D'un geste désinteressé, je tentais d'en ôter la terre. Je me pinçais les lèvres et repris ma marche. J'observais chacun des noms, tentais d'imaginer leur visage. Mon regard fuyait les tombes d'enfant. Je n'aimais pas les cimetières, pourtant, j'étais obligée d'y rester. Je ne voulais pas effrayer les gens. Je ne voulais pas qu'on sache, que j'étais morte. Et si affreuse. Je baissais les yeux vers le sol, attristée.
J'en avais presque oublié la raison de ma présence en ces lieux. Je tournais la tête discrètement, tentant de rester dans l'ombre. Elle se trouvait. Cette jeune femme au coeur brisé. Je l'observais de loin, attendant le bon moment pour l'aborder. J'avais peur qu'elle me rejette, qu'elle prenne peur. Je comprenais. Mais je ne voulais pas la voir si malheureuse. Cela faisait trop longtemps que je la voyais malheureuse. Un coeur brisé. Comme le mien. Je soupirais. Pourquoi existions-nous? Âmes meurtries, délaissées, oubliées. Je baissais mon regard et avançais silencieusement. J'approchais doucement et attrapais une fleur sur une tombe. Elle était fraîche. Je connaissais le cadavre qui se trouvait enterré là dessus. Une enflure. Un enfoiré de première. Egoïste, manipulateur. Sa mort ne m'avait en rien affecté. J'avançais doucement vers la jeune femme assise au pied de l'énorme arbre et posais la fleur au sol. Je me grattais la gorge et croisais les bras, tentant de camoufler ma côte, et le sang séché. « La vie est trop courte pour la passer à pleurer. » Je souriais, timidement. Elle leva la tête vers moi. J'aurai voulu disparaître, pour de bon. Et ne pas errer. Et ne pas attendre le possible amour de Victor. Je voulais juste aider. Servir à quelque chose puisque de toute manière ma vie n'avait plus aucun sens. Je n'en avais plus, de vie. Je regardais autour de nous. Il faisait nuit, et il devait faire froid. Elle devait avoir froid. Moi, je ne ressentais pas la douleur. Comment pourrais-je alors que mon coeur, lui-même est de glace? Je relevais mes pupilles claires vers elle. J'étais une enfant à ses côtés, si frêle, si vulnérable. Et déjà mort. La vie était cruelle. Et elle ne m'avait pas épargné.
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MessageSujet: Re: We're beautiful like diamonds in the sky, eye to eye, so alive + Sybil We're beautiful like diamonds in the sky, eye to eye, so alive + Sybil EmptyMer 9 Mar - 17:45


blood diamonds
ft. Emily de Beaulieu & Sybil Vane
Partout, les gens la regardent du coin de l’œil et n’osent pas affronter son regard vide. Vide, c’est bien cela. Ternes, les yeux bleus ne savent plus quoi rechercher ; ils avancent, comme les pieds qui manquent souvent de faire trébucher cette carcasse. Comme il y a aussi cette odeur qui fait immanquablement tourner les têtes et relever les cols, suivent les yeux qui se baissent pour éviter le fameux regard. Mais de dos, tous osent et la scrutent, cette femme blafarde à la prunelle vide. Elle ne sourit pas, ne discute pas, s’arrête parfois pour regarder ses pieds ou le ciel, les reflets des boutiques ne l’intéressent pas ; elle erre. Et dans la trace qu’elle laisse, se suit un autre fantôme, mieux déguisé et plus trompeur parmi les vivants : Sybil.

Elle l’avait vue derrière une rue, en sortant d’une boutique ou en trébuchant sur un trottoir. Une fois, puis deux, elle avait reconnu cette odeur qui pique le nez et retourne les tripes. Contrairement aux vivants, ce parfum ne lui avait pas laissé des relents acides sur la langue, il lui rappelait même son propre souvenir de morte. Derrière ses paupières closes et son sourire de folle, ce parfum de terre et de chair passée lui avaient fait à nouveau toucher du bout des doigts la vieille amie croisée au détour d’un poison. Les bras ouverts, précipitées ensemble dans le silence funèbre, elles avaient partagé la couche ; nue, Sybil l’avait quittée pour la  laisser s’occuper des autres femmes qui se tordent de douleur ou meurent silencieusement dans un dernier soupir. Pour sûr, cette femme aux cheveux blonds avait dû, elle aussi, coucher avec la Mort, mais elle ne partageait pas la même hystérie que la possédée. Lancée à sa recherche pendant plusieurs jours, elle la retrouva là où gisent les autres âmes égarées, plongées, contrairement à elles, dans l’assurance d’une quiétude éternelle.
Souvent elle entrait pour se diriger vers une stèle en particulier, comme si elle l’avait choisie au préalable, au cours de ce qui semblait être des visites quotidiennes. Puis ses pas la guidaient vers d’autres pierres aux écritures effacées par la pluie, la poussière et l’oubli. Sa robe, linceul dont les lambeaux volaient sur son passage, l’accompagnait et marquait son flottement perpétuel de tombeaux en sépulcres ; silencieuse, on eût dit qu’elle murmurait aux morts. Sybil en était fascinée. Sa fièvre à elle et la douceur funèbre de l’autre. Deux échos étouffés derrière les mottes de terre et les odeurs de putréfaction. Elle l’observa. Rarement, le cimetière était vide de sa présence ; le fantôme aux yeux tristes jouait son rôle de compagne macabre jusqu’au bout. A chacune de ses visites, elle était là, la chuchoteuse des morts, et derrière elle, sous un chêne à l’écorce rongée, se trouvait Sybil, admirative. Longtemps, elle avait hésité à aller la voir, faire le premier pas pour lui demander en quoi consistait l’oscillation de sa démarche. Mais finalement, elle était restée immobile, réservée. Au fil de ses propres déambulations en miroir avec celles du fantôme, elle avait commencé à apprécier ses moments au milieu du silence pesant imposé par le cimetière. Enfin, elle connaissait le calme que lui avait promis son ancienne compagne à la faux. Un livre sous le manteau, elle ne cherchait parfois même plus à  chercher la silhouette de son amie muette ; elle venait simplement pour connaître cet instant de paix. La douleur au bas-ventre s’atténuait, les mains ne se tordaient plus en un spasme, le crâne ne se faisait plus la boîte où raisonnaient mille et un cris. L’ombre du fantôme communiait avec la violence de l’esprit.

Silence.

Complet, mais soudain perturbé par un bruissement. Sybil ouvrit un œil, trop anesthésiée par le  brouillard qui reposait sur ses épaules pour pouvoir s’en énerver. C’était elle. Sa compagne lointaine au sourire triste. Elle portait cette fleur, enserrée entre ses maigres doigts décharnés. Des brindilles que la manche de sa robe pâle ne couvrait plus. La possédée ne s’était pas trompée ; la jeune femme qui lui faisait face était d’un autre temps, d’une autre vie. On le lui avait aspiré en un éclair et son corps avait dû reposer inerte, comme le sien. On lui souffla des mots. L’inconnue manquait de baisser les yeux à chaque parole qu’elle prononça faiblement tandis que son sourire se fit l’ébauche d’une compassion sincère. La fleur était désormais aux pieds de Sybil et avant de pleinement marquer son regard vers le spectre, elle les regarda, ces chrysanthèmes au jaune délavé par la bruine. Leurs pétales étaient morts, eux aussi, et les rebords de ces derniers tournaient au brun, comme la terre qui maculait le bas du jupon de la jeune femme en face d’elle. Sybil se leva et lui rendit son faible sourire. « Bien trop courte en effet… Pour d’autres, peut-être. » Elle chercha le regard de la belle et son approbation dans ces paroles. Elle n’était pas totalement esprit possédé, ni véritablement spectre. Qu’était-ce que cette chose la retenant encore parmi les vivants ? Sybil aurait voulu se laisser envahir par la curiosité, mais tout dans ses paroles devaient d’abord établir une reconnaissance d’identité. Qu’était-elle pour qu’elle ait besoin de se dérober ainsi aux yeux du monde ? Une ombre, comme elle ? « Vous n’avez pas à cacher vos yeux ainsi, mademoiselle. Je ne pourrais imaginer vous faire du mal. » Elle s’arrêta un instant et toujours dans une extrême douceur, ajouta : « Trop nombreuses sont les personnes qui blessent impunément. Jamais je n’aurais la prétention d’en faire de même avec vous. » A l’entendre, elle était une autre. Au fond, Sybil savait que ce changement n’était qu’illusion, mais qu’importe ; enfin, elle reprenait le masque délicat de l’humaine qu’elle avait su être, autrefois.
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